EL TEMPS DE LA MEMÒRIA

Cette tête de lion en marbre, œuvre du Maître de Cabestany, originaire de Sant Pere de Rodes, est apparu encastré dans un mur de la Résidence de l’œuvre syndicale éducation et repos Mariano Álvarez de Castro, de Llançà, autour de mars-avril 1963. Elle a été identifiée par le maître d’œuvre Joan Sanz i Roca, du Service de défense du patrimoine artistique national (SDPAN) de Gérone.

Maître de Cabestany est l’appellation donnée à un sculpteur ou groupe de sculpteurs du XIIe siècle, dont l’œuvre a été identifiée en Catalogne, en Navarre, en France et en Italie. Deux chapiteaux de Sant Pere de Galligants lui ont été attribués. Le portail de Sant Pere de Rodes, dont seuls quelques fragments ont été conservés, en est l’une des œuvres les plus représentatives.

L’entrée de la sculpture au musée a provoqué une longue période de tension entre le SDPAN, qui dépendait de la Direction générale des beaux-arts, (représenté par le commissariat de la IVe Zone, Carlos Cid Priego, et à Gérone par Miquel Oliva i Prat), le Conseil général de Gérone –soutenu par Miquel Oliva– et le délégué départemental de l’Organisation syndicale espagnole, Juan Prades Batiste, un homme politique expérimenté, qui la retenait et en retardait la livraison de façon injustifiée.

Finalement, la tête de lion entra au Musée archéologique le 9 juillet 1963. Lors d’une mise en scène de propagande très bien menée, Juan Prades Batiste la remit au président du Conseil général, Juan de Llobet Llavari, tel que le décrit Los Sitios le 14 sur sa photographie de couverture.