Cimetière et tombe, comme lieu physique de repos, définissent un paysage funéraire et deviennent un espace de souvenir et de mémoire collective et individuelle, et également de différentiation sociale, de légitimation et de visualisation des élites. À travers l’histoire, les formes matérielles de ces espaces sont multiples, allant de simples fosses à de grands monuments funéraires, de tombes collectives à des sépultures uniques et réutilisables. Les rituels, offrandes, mobilier funéraire, vêtements montrent le soin apporté aux défunts ainsi que leur position dans la communauté. Inversement, ne pas avoir droit aux pratiques funéraires implique l’exclusion d’un groupe social.
Les corps des morts ne sont pas abandonnés n’importe où, mais ont leur propre espace. Depuis l’Homme de Néandertal, il y a plus de 40 000 ans, les êtres humains ont alterné l’inhumation et l’incinération pour prendre soin des morts. L’inhumation est l’enterrement dans une fosse, une niche ou un récipient, normalement dans un espace délimité connu comme nécropole ou cimetière. L’incinération fait référence à la crémation du corps pour le réduire en cendres.